アインシュタイン 「神は前もって教えてはくれない」 – A. Einstein “Dieu ne nous apprend pas à l’avance”

「我々の進もうとする道が正しいかどうか、神は前もって教えてはくれない」 アルベルト・アインシュタイン

“Dieu ne nous apprend pas à l’avance si le chemin que nous essayons de mener est correct ou non”  Albert Einstein

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今日さ、子供の甲状腺の出張検査が行われだしたって、NHKニュースとかで伝えてるのを見たわ。

NHKニュース 2011年11月14日

子どもの甲状腺 出張検査開始

東京電力福島第一原子力発電所の事故によって子どもの甲状腺に異常がないかを調べる福島県の検査で、保護者の負担を軽くしようと、各地に医師が出向く形での出張検査が14日から始まりました。

福島県は、原発事故で放出された放射性ヨウ素が特に子どもの甲状腺に蓄積しやすく、がんを引き起こすおそれがあるとして、ことし4月の時点で18歳以下だったおよそ36万人を対象に、甲状腺に異常がないか生涯にわたって調べる検査を行っています。検査は、これまで福島市の県立医科大学だけで行われていましたが、福島県は、離れた地域に住む保護者などの負担を軽くするため、14日からは医師や看護師が各地に出向く出張検査に切り替えました。初日の14日は、川俣町の保健センターと保育園に、医師と看護師が検査機器やベッドを持ち込んで、239人を対象に検査しました。検査では、首に超音波を当て、甲状腺にしこりなどの異常がないかどうかを調べ、検査結果はおよそ1か月後に郵送で通知されます。生後9か月の次男の検査に訪れた33歳の母親は「自分の住んでいる場所の近くに来てくれると、とても助かります」と話していました。検査に当たった県立医科大学附属病院の鈴木眞一甲状腺外科部長は「病院と同じ検査の質を維持するためにスタッフと力を合わせていきたい」と話していました。

http://www3.nhk.or.jp/news/html/20111114/t10013953891000.html

で、あたしは思い出したね、あの7月の記事をさ、記事に、

「南相馬市は5日、福島第1原発事故直後に原発から半径20キロ圏の同市小高区にいた市職員ら41人の内部被ばくを調査した結果、全員から放射性のセ シウムなどが検出されたことを明らかにした。」

って書いてあったのを。

7月の検査で、大人41人中全員だよ、全員・・・だ・か・ら、子供はどうなるんだって話でさ、ずっと前からさ、初めからさ。

で、「検査してもらわないと安心出来なくて、不安です。」とか「検査してもらいたいけど・・・」とか「結果を早く知りたい、正しい結果を・・・」とか言ってる場合じゃないと思うんだけどね・・・もう8ヶ月過ぎとるんだけどね!!

あとさ、この記事の酷いのがさ、「数値などは不明で」って所・・・内部被ばく検査して、全員が内部被ばくしてるって分かったのに、「数値などは不明で」・・・だよ。

しかもコレ、素人が言ってんじゃなくてさ、南相馬市「健康づくり課」が言ってんだよね、大丈夫か?

河北新報社 (2011年7月6日) Kahoku Shimpo (06/07/2011)

職員ら41人内部被ばく 数値は不明 南相馬市

南相馬市は5日、福島第1原発事故直後に原発から半径20キロ圏の同市小高区にいた市職員ら41人の内部被ばくを調査した結果、全員から放射性のセ シウムなどが検出されたことを明らかにした。数値などは不明で、市健康づくり課は「(治療が必要かどうか)詳細な評価ができる段階ではない」と話してい る。
市立総合病院でのホールボディーカウンター運用を前に、市は4日、1日の検査可能人数などを調べるため職員の検査を行った。対象は事故時の勤務地が小高区内だったり、救助作業で同区に出入りしたりした市職員や消防団員ら41人で、全員から放射性物質が検出されたという。
南相馬市の桜井勝延市長は「事故発生の連絡遅れなど国のミスは致命的で、市民は何も知らされないうちに内部被ばくしていると思う。適切に対応するよう国や東京電力に伝える」と話している。

http://www.kahoku.co.jp/news/2011/07/20110706t61025.htm

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以下のビデオは英語なんだけど、インタビュー受けてる日本人が話す部分は吹き替えではなく、字幕が入ることの方が多いんだよね、つまり、日本語まんま聞こえる方が多いんだわ、是非見てッ!

GlobalPost – 18/10/2011 

“Minami Soma, Japan – Fukushima Fallout : Life on the edge of the evacuation zone” (日本・南相馬 – 福島フォールアウト : 避難ゾーンぎりぎりの生活)

(注) 映像アップ日は10月だけど、映像の解説には「あれから6ヵ月後」と書いてあるから、撮影されたのは9月だね。

Six months after the worst nuclear disaster in Japanese history, residents living at the edge of the evacuation zone are struggling to resume their lives. Powered by www.newslook.com Producer : GlobalPost

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2011年10月25日

南相馬市 子どもの内部被ばくを確認

福島・南相馬市が独自に行っている感度の高い機器を使ったホールボディーカウンター検査で、検査を受けた子どもの半数に、ごく微量の内部被ばくが確認されていることがわかった。

南相馬市は近く、詳細なデータを公表する方針。

南相馬市では、住民に内部被ばくへの不安が高いことを受けて、独自にホールボディーカウンターを調達し、8月から内部被ばく検査をスタートさせた。
これまで、6~15歳の子どもおよそ3,000人が検査を受け、全体の1割程度にごく微量の内部被ばくを確認した。

この3,000人のうち、10月から導入したアメリカ製の最新式ホールボディーカウンターで検査を受けた子どもの半数から、内部被ばくを確認したという。

従来の装置では、検出限界以下のごく微量の放射線量だった。

南相馬市の復興会議顧問を務める上 昌広教授は、正確な検査データをもとに、放射能と向き合うことが必要と指摘する。

東京大学医科学研究所の上 昌広特任教授は、「予想よりも多くのお子さんが被ばくしていたが、被ばく量がかなり低いんです。(行政と住民が)情報を共有しながら、丁寧に1つ1つ考えていくことが大切」と語った。

内部被ばく検査に対応の遅れが目立つ国や福島県。

南相馬市は、子どもを内部被ばくから守るため、今後も検査態勢を強化していく方針だという。

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毎日新聞 2011年11月11日

放射線:南相馬の学校で毎時0.5マイクロシーベルト測定

文部科学省は11日、福島第1原発事故に伴う緊急時避難準備区域指定が9月末に解除され、再開した福島県南相馬市の6小中高校・6保育所について、放射線のモニタリング結果を発表した。教職員が測定したもので、10月24日~11月6日の全体の平均値は毎時0.5マイクロシーベルトだった。同省は、これらの学校・保育所で受ける年間線量の平均値を約0.2ミリシーベルトと予測し、年間1ミリシーベルト以下に抑えるとの目標を「余裕を持って達成できる」とした。【木村健二】

http://mainichi.jp/select/wadai/news/20111112k0000m040131000c.html

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Le Point – Publié – 11/11/2011

Minamisoma, située non loin de Fukushima, a perdu la plupart de ses habitants. Seuls les vieux restent.

Sashiko et Masao, à Minamisoma, le 10 octobre, leur compteur Geiger à la main. © Kazuma Obara / Le Point

De notre envoyé spécial à Minamisoma, Sébastien Falletti

Masao a dit adieu à son chat. Au volant de sa Toyota remplie de meubles, il surgit de la zone interdite. Au check-point, les hommes en uniforme, masque blanc sur le visage, lèvent leur banderole “stop” rouge vif. Muni d’une autorisation spéciale et revêtu d’une combinaison antiradiations, ce retraité de 67 ans vient de faire un bref aller et retour pour chercher ses dernières affaires dans sa maison abandonnée, à 7 kilomètres de la centrale de Fukushima. “Nous lui avons laissé un peu de lait”, explique Sashiko, sa fille de 37 ans, le compteur Geiger autour du cou. Car l’administration n’a pas autorisé l’évacuation de leur animal. Là-bas, déjà, la nature reprend ses droits, les plantes envahissent les maisons, comme des voleurs intrépides.

Comme les 80 000 autres habitants évacués de la zone d’exclusion de 20 kilomètres autour de la centrale, ni Masao ni sa fille ne retourneront chez eux. Le gouvernement leur a enlevé leurs dernières illusions en admettant que les environs de la centrale seront condamnés pour des décennies, voire des siècles. Comme à Itate, candidat au titre de plus beau village du Japon, vidé à jamais de ses 6 000 habitants, à la suite du hasard des vents et de la pluie. Alors, ils partent refaire leur vie à Tokyo. Hébergés chez un parent, ils vivent de leurs économies, car ils ne savent pas combien ils toucheront en compensation de la part de Tepco.

Gorai Yoshinobu, lui, n’a plus la force de partir. À 77 ans, ce fermier survit depuis six mois dans un abri de réfugiés, en bordure de la zone interdite. Chaque jour, ce vieillard édenté vient chercher un peu de compagnie auprès de la supérette du check-point, le dernier commerce avant le no man’s land. Comme pour se rapprocher de sa ferme qu’il ne reverra sans doute plus jamais. “Je rêve d’aller y faire un tour, mais je risque une grosse amende”, lâche l’homme au visage buriné.

Espoir

Ces destins incarnent celui de la province de Fukushima, qui ne sait plus si elle a encore un avenir. À l’image de la ville de Minamisoma, à une vingtaine de kilomètres au nord de la centrale, qui a perdu la moitié de ses 71 000 habitants depuis la catastrophe. “Les familles avec des enfants partent par peur des radiations. Seuls les plus âgés vont rester”, s’inquiète Hotta Kichi, responsable de l’agriculture. Devant l’hôtel de ville, un compteur Geiger affiche 0,62 microsievert par heure. Douze fois le niveau de Tokyo. En un an, l’exposition atteint un dixième du seuil limite fixé aux personnels travaillant sur les centrales nucléaires françaises. Sans compter les risques de contamination par l’alimentation. À l’école, les enfants portent des patchs mesurant leur niveau de radiation, sous l’oeil de parents à l’inquiétude aussi vive que rentrée.

Mais le maire, Katsunobu Sakurai, refuse de jeter l’éponge. Cette forte tête au crâne rasé a bousculé les règles feutrées de la politique japonaise en lançant sur YouTube un appel à l’aide en forme de réquisitoire contre les autorités, les accusant d’avoir abandonné les citoyens. “Cette ville peut renaître, affirme Sakurai. Mais le gros problème est la contamination des produits agricoles. Nous devons trouver autre chose que l’agriculture.” La culture du riz a été suspendue, laissant 3 000 exploitations sans ressources, sur un sol contaminé. Certains fermiers tentent de nettoyer le sol en retirant une couche superficielle de 5 centimètres. Mais que faire de ces tas de terre contaminée qui traînent parfois près des cours d’école ? L’administration est sans réponse. Le maire veut attirer l’industrie verte, des usines de panneaux solaires pour enrayer l’exode. Et lancer un pied de nez au destin qui a jeté Minamisoma du mauvais côté de l’histoire.

http://www.lepoint.fr/monde/un-no-man-s-land-aux-portes-de-fukushima-11-11-2011-1395360_24.php


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