報道精神、小原一真氏の場合 – Journalisme selon Mr.Kazuma Obara

以下、小原一真(おばら かずま)氏のサイトから引用させていただきます。

未だ収束の目処が経たない福島第一原発。震災から5ヶ月経過した今でも東京電力はジャーナリストの取材を禁止し情報統制を行っている。

福島第一原発1号機建屋から直線距離で200メートル程北西に位置する免震棟。ピンク色のシートに壁面と床が覆われた中に入るとすれ違った男性の胸ポケットから線量計の警報音が鳴りだした。免震棟内の各部屋の壁にはその部屋の線量が書かれたものが掲示されている。そのほとんどが毎時15マイクロシーベルト以上の測定結果を示しているが、測定時期が4月のものも未だに更新されずに掲示してある。

午前7時半。同行した作業員の第一回目の作業が始まる。作業は屋外で1時間行われ、その後、一度免震棟に戻る。1時間の休憩時間が与えられてはいるが、スクリーニングや防護服を再度装着する時間を考慮すると実質の休憩時間は30分程度。1時間の作業時間と1時間の休憩時間。これを一日に3回繰り返し、この1日の作業は終了する。

2回目の作業が始まる9時半過ぎ、作業員と同じ服装で免震棟の外に出た。防護マスクをつけて20分程度で鼻の奥にツンとした痛みを感じた。呼吸が非常に苦しい。30分で左後頭部が痛み始めた。酸素が足りないのか、マスクを強く締めすぎたのか。1時間が経つ頃には頭部の痛みが限界に達し、マスクを外したい衝動に駆られた。

午前11時半。2回目の作業を終えた作業員が免震棟に戻ってくる。疲れきった作業員たちが床の上に敷かれた銀マットの上で所狭しと横たわっている。銀マットからあぶれた何人かの若者たちは廊下に体育座りで仮眠をとっている。頰が赤く、あどけなさの残る青年もいる。朝のうちは談笑し余裕が見られた作業員たちだが、この時間帯は会話も少なめになり、ただ体力の回復に努めているように見えた。

8月1日、1号機と2号機の間の排気筒付近で1万ミリシーベルトが検出された。しかし、この日も作業員はその事実を知らされないままたんたんと働いていたという。

震災から5ヶ月以上経っても見えてこない作業の実態と作業員の顔。どのような人間が私たちの日々の生活の安全を支えてくれているのか。そして作業員の安全は確保されているのか。私はそれを知りたかった。匿名報道が一般的になってしまった作業員に関するニュース報道。私たちは自分の生活を守ってくれている人間の顔を隠さなければいけない状況をもっと重く受け止めなければいけない。

http://kazumaobara.com/2011/08/flontline-in-fukushima.html

小原一真(おばら かずま)
1985年9月24日生まれ。岩手県出身。大阪在住。
2009年から2年間、金融関係の営業職に従事。
2010年10月DAYS JAPANフォトジャーナリスト学校卒業。
震災を期に会社を退職しフリーランスフォトグラファーとして活動を始める。
フリーのウェブデザイナーとしても活動中。

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若干日本語とは内容に違いがあるのだけど、小原さんのHPに英語に訳されたテキストがあったので、英語からフランス語に訳したものを、ココに置くぅぅうううう☆

Cinq mois après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, le calendrier d’intervention n’est pas encore clair.

La société d’exploitation, Tokyo Electric Power Company (TEPCO), continue d’exposer la population japonaise au danger sans précédent, de refuser la divulgation des informations clés et des faits, empêchant les journalistes d’accéder à l’intérieur de ces sites.

Ce rapport est un témoignage de première main, montrant un aperçu de l’intérieur journalier des travailleurs à la centrale de Fukushima-Daiichi au début du mois d’août 2011.

Le bâtiment est situé au nord-ouest à 200m du réacteur n ° 1 de l’usine de Fukushima Daiichi.

Dans ce bâtiment, je suis entré dans la zone où les murs, les sols sont recouverts de bâches en plastique rose.

Un homme est passé et s’est éloigné avec le compteur Geiger dosimètre de sa poche qui émettait des  bips aigus.

Dans chacune des chambres ici, il y a de nombreux signes de mesures de rayonnement affichés et la plupart montrent une mesure assez élevé de 15 microsieverts par heure.

Si elles ne sont pas des mesures récentes, Certaines n’ont pas été actualisées depuis avril.

7h30 : Le premier poste de travail de la journée commence pour le groupe que j’ai accompagné ce jour-là. Ils travaillent à l’extérieur pendant une heure, puis retour au siège. Une heure de pause est donnée, mais en,suite ils doivent subir un dépistage d’irradiation, enlever et remettre l’équipement de protection. La rupture réelle est simplement d’une demi-heure. Une heure de travail, une heure de repos. Cette opération est répétée trois fois par jour.

9h30 : La deuxième partie du travail commence, je les ai rejoints au dehors en portant le même équipement de protection. Après avoir porté le masque pendant 20 minutes, j’ai senti une douleur perçante à l’arrière de mon nez. La respiration devient difficile. Dans les 30 minutes le côté gauche de ma tête était douloureuse. Je n’étais pas sûr si c’était un manque d’oxygène ou si le masque avait été trop serré. Après une heure, la douleur était insupportable et je cherchais désespérément à enlever le masque.

11h30 : Les travailleurs de retour de leur second quart. Épuisés, ils se sont tous couchés sur les petits tapis posés sur le sol. Comme l’espace est limité, on les installe dans les couloirs, ils s’assoient et font une sieste. Certains semblent drôlement jeune, avec des joues rougies. A présent, on n’entend plus les rires et les bavardages du petit matin. Ils semblaient seulement essayer de récupérer de leur épuisement.

Le 1er août, TEPCO a annoncé qu’un rayonnement de 10000 millisieverts (10 sieverts) par heure avait été détecté près de la ventilation, entre les réacteurs n ° 1 et n ° 2 du site. (1,5 minutes serait suffisant pour dépasser les 250 millisieverts d’exposition maximale autorisée pour les travailleurs).

Les travailleurs n’ont pas été informés de ce fait, ni ce jour-là, ni après, Jamais ce ne fut mentionné.

Cinq mois plus tard, il n’y a pas d’information sur qui sont ces travailleurs, ni sur la réalité de leurs conditions de travail!

Qui sont les héros invisibles qui risquent leur vie, combattent et protègent la sécurité du reste de la population?

Les conditions dans lesquelles ils travaillent sont-elles assurées pour un travail efficace?

Est-ce que la sécurité de ces travailleurs est garantie?

Sont-ils bien protégés? Ou sont-ils simplement traités comme une main-d’œuvre jetable?

C’est ce que je voulais savoir.

L’enquête anonyme a été la seule façon pour un média de révéler ces faits au public.

L’absence d’information est devenue la norme pour ces personnes, leur identité demeure cachée alors qu’ils se battent pour protéger notre sécurité.

Photos de Kazuma Obara à la centrale de Fukushima-Daiichi

Kazuma Obara (né à Iwate en 1985) est un photojournaliste freelance basé au Japon.

http://kazumaobara.com/

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